Le cERcLe du POèTe QuI a TrOp BU

vendredi, octobre 17, 2008

Lutter contre l' oubli. Pourquoi ?

Parce que je considère comme vital et essentiel le devoir d'entretenir et de perpétuer cette mémoire. La mémoire des camps et de la folie nazie. La mémoire de notre humanité ô combien inhumaine. Au- delà de la honte, une fracture dans l'Histoire , une déchirure de nos âmes qu'il est nécessaire de ne pas oublier, de ne jamais refermer mais de toujours garder à vif telle une plaie incurable et douloureuse.
Ainsi, je me fais le relais de cette mémoire en vous conseillant de regarder, de revoir et de partager le moyen-métrage documentaire Nuit et Brouillard ( 1956) d'Alain Resnais. Oeuvre indispensable (parmi d'autres, aussi bien cinématographiques que littéraires dont les témoignages de déportés) que j'estime intelligemment construite. Nous ne pouvons et nous ne devons demeurer indifférents à ces images d'archives reliées à la réalité post-concentrationnaire par ces lents travellings latéraux : travellings de nos mémoires convoquant un passé de plus en plus lointain à nos consciences actuelles marquées par ce commentaire final alors que la caméra s'éloigne en travelling arrière, telle une mémoire en fuite, des ruines de chambres à gaz :

« Qui de nous veille de cet étrange observatoire, pour nous avertir de la venue des nouveaux bourreaux ? Ont-ils vraiment un autre visage que le nôtre ? Quelque part parmi nous il reste des kapos chanceux, des chefs récupérés, des dénonciateurs inconnus … Il y a tous ceux qui n’y croyaient pas, ou seulement de temps en temps. Il y a nous qui regardons sincèrement ces ruines comme si le vieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres, qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s'éloigne, comme si on guérissait de la peste concentrationnaire, nous qui feignons de croire que tout cela est d’un seul temps et d’un seul pays, et qui ne pensons pas à regarder autour de nous, et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin. » ( extrait du commentaire de Jean Cayrol récité en voix-off par Michel Bouquet)

vendredi, octobre 03, 2008

A méditer

"Avec des mots un homme peut rendre son semblable heureux ou le pousser au désespoir, et c'est à l'aide de mots que le maître transmet son savoir à ses élèves, qu'un orateur entraîne ses auditeurs et détermine leurs jugements et décisions. Les mots provoquent des émotions et constituent pour les hommes le moyen général de s'influencer réciproquement. "

Freud Sigmund, Introduction à la Psychanalyse.

vendredi, mars 28, 2008

A time to be so small

Il se tenait bien droit sur le pont et son regard fixait un point sur l'horizon. L'océan retenait toute sa férocité dans ses profondeurs. Là-haut, la lune telle une nacre me rassurait. Je l'observais. Ses cheveux noirs au gré d'une brise un peu frisquée se soulevaient, comme les miens. Alors j'aurais aimé connaître le fond de ses pensées. Ses mains lâchèrent la rambarde, et moi je restais figée comme fascinée, tandis qu'il s'apprêtait à quitter sa place. Que penserait-il de moi? Je m'arrachai avec force de cette paralysie et feignis d'humer l'air marin. Tout en marchant, son regard tomba négligemment sur moi, comme à chaque fois qu' absorbé par nos pensées l'on ressent une présence vivante alentours, on la regarde sans la regarder. J'eus par contre le temps de remarquer son visage... et ses yeux. Du même noir que ses cheveux, ses yeux firent froid aux miens, non parce qu'ils reflétaient quelques desseins malveillants, mais parce que j'y avais perçu l'essence même de l'océan. Une force enfouie à l'intérieur, bien au-delà du calme apparent. Une fois seule sur le pont je jetais un coup d'oeil à toute cette étendue d'eau qui entourait le navire. Et cette vision pourtant anodine prit soudain un sens étrange. Sur la surface de l'eau se dessinaient ses yeux. Une nouvelle paralysie s'empara alors de moi, et je sentais comme une force tentait d'investir ma conscience jusqu'à ce qu'un souffle d'air froid vint m'en délivrer. Je fermai les yeux, me détachant ainsi des siens. Et toute haletante que j'étais, je réalisai qu'ils m'avaient voulu du mal. Ils cherchaient à savoir ce que j'avais entrevu de son âme...

jeudi, décembre 27, 2007

Réaction

Suite à un commentaire pour le moins désagréable provenant certainement d'un homme pauvre d'esprit, Je ne juge pas la personne, je ne le peux en effet, car il signe dans l'anonymat, Je juge son attitude, une attitude irrespectueuse, pleine de rancoeur à bien l'observer, et par dessus tout d'une vulgarité attérante...
Oh ciel! Nous vivons dans un triste siècle. Ce simple commentaire, pour moi, nous rend compte de l'état de toute une génération, qui de plus en plus se crétinise, ne croit plus en rien, et qui, desespérée, se roule dans la boue de l'ignorance, de la méchanceté et de l'oisiveté. Car un des problèmes majeurs de notre époque repose dans le triste fait, que le travail, en particulier le travail intellectuel, est abandonné, délaissé, dénigré par de plus en plus de monde qui trouve l'effort trop pénible, préfère recevoir les choses sans la moindre peine, comme servies sur un plateau, et tant qu'à faire, un plateau d'argent. Une génération gâtée, corrompue, et je crois aussi, desespérée.
Le temps pour moi de réagir est nécessaire. Tant d'hommes se sont battus pour éclairer les foules, les délivrer de carcans stérilisateurs pour l'Homme, pour la pensée... tant d'actes ô combien admirables, qui n'auraient pu être faits en vain. Ainsi je prendrai le relais, avec humilité certes, en ayant conscience de la difficulté de la tâche, mais par dessus tout, avec espoir.
Il est temps de reprendre ce blog, depuis trop longtemps délaissé, en main, et par son biais entre autres, d'accomplir mes devoirs.
A bientôt .
Hadrien

mercredi, août 29, 2007

IntErpol

Bien qu' ayant seulement écouté 2 ou 3 titres de leur dernier album ( bon feeling déjà ), il me semble important de promouvoir ce groupe au combien envoûtant, au combien admirable.
Je l'aime.


samedi, mai 26, 2007

---- The Arctic Monkeys ----

Leave before the lights come on - La "chute" du clip est très cocasse. ..

Si j'annonce que ce groupe représente la descendance des Beatles en personne, j'espère que l'on ne m'en voudra pas. Je pense particulièrement à Lucy qui nous regarde de là haut, je tiens à te dire que mai68 est désormais révolu... chacun son temps; seulement, n'aie crainte, tes diamants continueront à jamais d'étinceler .. .

mercredi, septembre 06, 2006

La cuillère n'existe pas

J’apprécie les moments, hélas très courts, où l’on se demande qui et pourquoi on est .
Inconsciemment je me dis que je suis qui je suis et que je suis le chemin que la vie me présente et me présentera . C’est d’un côté quelconque une manière de croire au destin.
… Et si en fin de compte j’étais l’homme que je voudrai être et que je décidai de suivre librement une voie précise , une sorte de destinée tout aussi mystérieuse mais pourtant pleine de sens…
J’apprécie de plus les personnes qui ne reviennent jamais sur leur paroles uniquement pour avancer dans la voie qu’ils ont choisie car ils croient en eux. Il n’y a rien d’orgueilleux dans ce principe que je trouve fondamental .
Ceci n’est pas une conclusion , ni un conseil , juste des réponses aux courtes interrogations qui me passent parfois par l’esprit . Pour la postérité , on verra tôt ou tard dans les manuels de philo, au cœur de toutes pensées , cette maxime de Sleeper le prétentieux , l’utopique :

Croire en soi même est la clé d’une libre avancée.

« Une destinée choisie librement contre un destin subi inévitablement. » .C’est en quelque sorte l’unique choix global que l’on fait de sa vie. Regarder passer les mouettes c’est bien beau mais faut parfois, et même souvent prendre la décision d’ éviter leur guano , si on fait dans l’allégorie….

Evidemment la vie est un parcours parsemé d’obstacles …Vous ne vous êtes jamais enquis de savoir la véritable raison pour laquelle Néo parvient à sauver l’humanité , comment Naruto se relève après s’en être pris plein la gueule, comment je vous ai convaincu ? …