Le cERcLe du POèTe QuI a TrOp BU

mercredi, juin 28, 2006

Cette fois où mon destin m'a flingué à coup de re-volver


Avec surprise notre destin se révèle parfois très plaisant … Je devais poser mes fesses dans ce fauteuil ( plutôt confortable je l’avoue) et me laisser transporter à travers ce grand écran de la salle 5 … c’était inévitable…
Ceci n’est pas un article sur le déterminisme, car si ça l’était c’est que ça devait fatalement en être un et qu’inévitablement ça ne pouvait pas ne pas en être un ( ? ) … ni sur les capacités bénéfiques des fauteuils rembourrés rouges à motifs strings à rayures noires car je rejette tous les présupposés de la civilisation….
J’aimerai simplement revenir sur cet épisode qui débuta lorsque mes pas se dirigèrent vers la salle 5 du cinéma et non pas la salle 8 comme cela était indiqué sur le ticket échangé précédemment contre la somme affligeante de 7€50 ( il faut mettre un hola et commencer le boycott national des inégalités artistiques financières cinématographiques … oui , pourquoi pas ? )
Enfin bon, après le coup de gueule , je ne savais pas quel coup du destin m’avait amener sur CE fauteuil ( c’est le fauteuil qui m’a le plus marqué jusqu’à ce jour , c’est fou, j’ai un orgasme en prononçant ce mot à présent chargé de poésie : fau – teuil . Nan j’déconne. ).
Aux premières images , j’ai su que la bobine qui se déroulait n’était pas celle du prétendu navet que j’étais censé mater , mais bien celle de Volver , un film auquel ,je ne sais pour quelles raisons, j’étais réticent à aller voir … Comme quoi le destin fait parfois bien les choses …
J’ai tout de suite reconnu la touche artistique du grand Almodovar , notamment un plan qui me reste en tête : celui en plongée du sensuel décolleté de la ravissante, magnifique , époustouflante Pénélope Cruz ( …désormais chargé de poésie …. ) .
Bien qu’ à l’esprit rarement pervers , j’ai également retenu la très bonne performance des acteurs au service du talentueux Pedro … Des couleurs chaudes , dieu merci c’est en Espagne, de bons dialogues , une B.o flamenco ( notamment le tango « Volver » ), les thèmes principaux de la femme et de la mort , qu’Almodovar tient apparemment à cœur … Voilà de quoi au moins , apprécier le film … moi j’ai adoré .
Finalement je remercie mon destin , qui me jouera encore de nombreux tours je l’espère .
Destin qui d’ailleurs me rémunère pour vanter ses mérites .

Ps pour les naïfs : Le destin est riche . Financièrement , c'est tout autre chose...

dimanche, juin 18, 2006

Pas gore la Gorgone


Muse et Méduse s’amusent
Dans un combat menthe à l’eau
A régner pat sur ma toile

De quel brave droit abusent
Elles à saigner les pinceaux
D’une précieuse eau mentale ?

Un gros lard m’a dit : c’est l’Art
Qui est Partout et nul part
Par le plus gros des hasards
Sleeper au coeur d'artiste

vendredi, juin 02, 2006

Le baiser de l'hôtel de ville


Cet instant qu'a figé Doisneau , est simplement parfait . Mais la perfection n'est pas de ce monde alors je me permet d' "encadrer" cette photo, musicalement avec des mots qu'Olivia Ruiz chante plus qu' admirablement ...
Les vieux amoureux
Ils s'aiment de puis toujours
Ils se connaissent par coeur
Ils sont en fin de parcours
Mais ils ont encore cette lueur
Ils traînent un peu la patte
Un peu plus chaque jour
Les murs de leur appartement
Se resserrent jusqu'au jour
Où les vieux amoureux
Partiront tous les deux
S'aimer sous d'autres cieux
Et qu'importe si dieu le veut
Ils se cassent tout le temps
Quand ils tombent parterre
Pourtant ils ont toujours vingt ans
Ce n'est pas l'âge de leurs artères
Ils perdent un peu le fil
Un peu plus chaque jour
Et chaque jour qui défile
Se rapproche du jour
Où les vieux amoureux
Partiront tous les deux
S'aimer sous d'autres cieux
Et qu'importe si dieu le veut
Ils partiront ensemble
A quelques secondes près
Malgré leurs mains qui tremblent
Ils se sont juré de tirer
Car pour eux être seul
Signifie n'être rien
Ils ont cousu un linceul enveloppant leurs destins